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Chirurgie, anesthésie, obstétrique : vers la légalisation des dépassements d’honoraires, à quand celle des dessous de table ?
30 août 2006
Le gouvernement s’apprête à publier un décret imposant à l’assurance maladie, donc à l’ensemble des cotisants, de prendre en charge l’assurance de responsabilité civile des chirurgiens, obstétriciens, anesthésistes.
Il répond ainsi directement à la menace de syndicats professionnels représentant les chirurgiens, les obstétriciens et les anesthésistes de ne plus opérer les patients dont l’état de santé le nécessite. C’est donc dans la poche des citoyens-cotisants que l’on s’apprête à se servir directement pour le confort financier des sociétés d’assurance et des professionnels.
On en reste sidéré. L’assurance française ne sait plus assurer les risques, contrairement à ce qui se passe dans tous les autres pays étrangers. S’il y a une « exception chirurgicale française », qu’on le démontre ! Nos chirurgiens seraient si mauvais qu’ils causeraient un niveau d’erreurs médicales tellement élevé ? Il n’y a aucune transparence sur les conséquences d’une sinistralité invoquée mais jamais démontrée.
Des syndicats de chirurgiens, d’obstétriciens et d’anesthésistes réinventent le régime de la Terreur et en redemandent.
Second épisode : la liberté tarifaire. Non seulement les citoyens-cotisants de l’assurance maladie sont appelés en renfort pour payer l’assurance professionnelle des chirurgiens, des obstétriciens et des anesthésistes, mais en plus ils auront à débourser, directement (de leur poche) ou indirectement (par leur mutuelle), pour payer des dépassements d’honoraires. On assiste donc à la légalisation de ce que le Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance Maladie appelle pudiquement « suppléments d’honoraires » (rapport de juillet 2006, page 23) et dont semblent si friands certains chirurgiens français.
Ainsi, comme la CNAMTS, le CISS dénonce publiquement l’attitude de certains chirurgiens, obstétriciens et anesthésistes qui renoncent à leur serment d’Hippocrate : « D’abord ne pas nuire », ainsi que celle du gouvernement qui a ouvert une brèche dans un chantage sans fin en cédant la semaine passée sur la prise en charge de leur assurance professionnelle.
Contact :
Marc Paris – Responsable communication
Tél. : 01 40 56 94 42 – 06 24 94 45 27
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