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"Ni pauvre, ni soumis" : mobilisation inter-associative pour un revenu d'existence décent

14 février 2008

"Handicap, maladie invalidante : l'urgence d'un revenu d'existence décent", si vous partagez cette revendication ... rejoignez le mouvement "Ni pauvre, ni soumis", mobilisation inter-associative dont le point culminant sera une marche citoyenne et apolitique sur l'Elysée le 29 mars prochain.

La situation est grave : des centaines de milliers de personnes en situation de handicap, atteintes de maladie invalidante ou victimes d’accident du travail, qui ne peuvent pas ou plus travailler, sont condamnées à vivre toute leur vie sous le seuil de pauvreté.

Face à ce constat inacceptable, de nombreuses associations (et notamment l'APF, la FNATH, AIDES, l’UNAPEI, le CISS, l’AFM) revendiquent un revenu d’existence décent, c’est-à-dire un revenu personnel égal au montant du Smic brut, pour les personnes en situation de handicap, atteintes de maladie invalidante ou victimes d’accident du travail et qui ne peuvent pas ou plus travailler.


COMMENT SOUTENIR CETTE MOBILISATION CITOYENNE ET APOLITIQUE ?

  • Vous pouvez dès maintenant signer le pacte de soutien à "Ni pauvre, ni soumis" sur le site www.nipauvrenisoumis.org
  • Vous pouvez participer à notre marche vers l'Elysée du 29 mars, rendez-vous place de la République à partir de 11h le samedi 29 mars (en savoir plus sur le site www.nipauvrenisoumis.org).

 

POURQUOI CETTE MOBILISATION ?

Au sein d’une société qui prône les valeurs du travail et du mérite, les personnes en situation de handicap ou de maladie invalidante, les victimes du travail, quel que soit leur âge, se trouvent marginalisées, malgré leur volonté de privilégier le travail à l’assistance à chaque fois que cela leur est possible.  Prétendre qu’une majorité d’entre elles peut accéder à une activité professionnelle est donc en l’état illusoire. Les conséquences du handicap, de la maladie ou de l’âge impactent durablement la capacité de travail ou l’employabilité.
De fait, ces personnes cumulent « situation de handicap ou de maladie » et « précarité », ce qui compromet leur citoyenneté si elles ne bénéficient pas d’un revenu de remplacement.
Dans le même temps, l‘augmentation constante des prix des produits de première nécessité, la participation notablement accrue depuis ces dernières années des personnes aux dépenses de santé (entre autres les franchises médicales) pèsent fortement sur le pouvoir d’achat de ces personnes dont le niveau n’est plus garanti !

Aujourd'hui, de nombreuses personnes en situation de handicap, atteintes de maladie invalidante ou victimes d'accident du travail sont condamnées à vivre avec un revenu inférieur à 817 € / mois (seuil de pauvreté) : celles touchant l'Allocation Adulte Handicapé (AAH, montant maximum de 628 €/mois) ou encore celles ayant de petites pensions d'invalidité (montant minimum de 258 €/mois).

En octobre 2007, 50 organisations avaient déjà adressé au président de la République un "Appel pour la création d'un revenu d'existence" ... qui y avait répondu en ces termes : "(...) La situation actuelle n'est donc pas satisfaisante. Il est en particulier inacceptable que quand une personne handicapée accède à un emploi, ou en retrouve un, ses revenus diminuent. Je souhaite au contraire que désormais en France, on encourage et on reconnaisse le mérite des personnes handicapées qui décident d'avoir un emploi (...)".
Une réponse inacceptable : elle laisse entendre que le non travail des personnes serait un choix et ignore totalement les personnes qui ne peuvent pas ou plus travailler.


QUELLES REVENDICATIONS ?

  • Les grandes lignes du pacte inter-associatif :

La solidarité nationale doit pour les personnes en situation de handicap et de maladie invalidante :
1.- engager une politique permettant un réel accès à l'emploi
2.- garantir à toutes les personnes qui ne peuvent pas travailler l’accès à un revenu d'existence personnel décent
3.- harmoniser, en les améliorant, les différents régimes d’allocations et de pensions existants
4.- sortir de la logique d’assistance

 

  • Revendications :

- Créer un revenu de remplacement égal au SMIC brut,  assorti de cotisations sociales et soumis à l’impôt, pour toutes les personnes incapables de travailler en raison de leur handicap ou de leur maladie invalidante, quel que soit leur âge, qu’elles aient cotisé ou non. Ce revenu doit être indépendant des ressources du conjoint, quel que soit le lieu de vie (domicile propre, établissement, chez un tiers).

- Permettre un cumul – de type RSA – de ce revenu de remplacement avec un revenu professionnel pour toutes les personnes en situation de handicap ou de maladie invalidante garantissant ainsi un revenu supérieur au SMIC brut.

 

 

 

POURQUOI VOTRE SOUTIEN EST-IL ESSENTIEL ?

Nous avons besoin du soutien de l’ensemble de la société car un projet de société qui ne permet pas à chacun de pouvoir formuler et mettre en œuvre ses projets n’est que le projet d’UNE société, dont à l’évidence de nombreuses personnes en situation de handicap ou atteintes d’une maladie invalidante sont exclues.
Soutenir « Ni pauvre ni soumis », c’est faire en sorte que le projet de société qui nous est proposé change profondément pour prendre en compte l’ensemble des citoyens ; c’est faire en sorte que les valeurs de solidarité, de participation, de non-discrimination, de respect et de dignité cessent d’être des mots dans le discours de nos politiques.

 

COMMENT EN SAVOIR PLUS SUR LE MOUVEMENT "NI PAUVRE, NI SOUMIS" ?

Rendez-vous sur le blog www.nipauvrenisoumis.org ... vous y trouverez toute l'information nécessaire sur ce mouvement :

  • signer le pacte de soutien
  • connaitre l'actualité de la mobilisation
  • vous renseigner sur la manifestation du 29 mars
  • poser vos questions et faire des suggestions...

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