L’errance d’une dame âgée de 94 ans expulsée de sa maison de retraite
10 janvier 2013
L’errance d’une dame âgée de 94 ans expulsée de sa maison de retraite.
L’actualité nous rappelle l’urgence d’une réforme
de la prise en charge de la perte d’autonomie
Le 7 janvier, Michèle Delaunay, la ministre déléguée aux personnes âgées, s’est émue de la décision de la maison de retraite de Chaville (Hauts-de-Seine) d’expulser une dame de 94 ans après le non-paiement des frais de séjour par ses enfants.
Au-delà de l’émotion que suscite l’insulte à la dignité faite à cette personne nonagénaire et sans commenter les mises en cause de ses descendants directs dont l’un d’eux, médecin, exerce à la clinique d’Antony dans les Hauts-de-Seine, le CISS s’indigne et appelle de ses vœux la présentation d’un plan d’avenir en faveur des personnes âgées ayant perdu leur autonomie.
Nous ne pouvons tolérer que de telles décisions d’exclusion soient prises à l’encontre des plus vulnérables d’entre nous.
Notre société toute entière en sortirait renforcée si ces faits, sordides, devaient contraindre les pouvoirs publics à agir pour prévenir les impayés dans les résidences hébergeant des personnes âgées, qu’ils soient dus à des ruptures familiales, des situations d’isolement, d’insolvabilité, ou de très grande détresse sociale.
Roselyne Bachelot avait, en 2011, initié une réforme de la prise en charge de la « dépendance » sur la base d’un « socle massif de solidarité » que nous encouragions (voir notre bon point du 13.05.2011).
Reprenons le débat où il avait été planté et ne déshonorons pas davantage notre devise républicaine.
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