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Vous avez dit "égalité" ? selon que vous soyez rural ou urbain....

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01.02.13 à 16h16

 

MEUSE : POMPIERS :QUAND L’AMBULANCE EST SORTIE, IL NE FAUT PAS QU’IL Y AIT UNE AUTRE INTERVENTION. »

 

En plus de la traditionnelle cérémonie de la Sainte-Barbe, les pompiers ont aussi coutume d’honorer le personnel administratif et technique lors de la cérémonie de vœux. Celle-ci vient de se dérouler au service départemental d’incendie et de secours (SDIS) dirigé par le colonel Berthouin et présidé par le conseiller général Claude Léonard.
 

Avant de sacrifier à la dégustation de la galette et à la remise de médailles du travail, le président du conseil d’administration a insisté sur les enjeux financiers tant au niveau du département que du SDIS, ainsi que sur le fait qu’il devenait urgent de trouver au niveau national une solution concernant le secours à personnes.

En effet, sur les 9.880 sorties faites en 2012 par les pompiers meusiens, 70 % (soit un peu plus de 6.900 interventions) concernent le secours à personne. « Sur ce nombre, seulement un peu plus de 5.000 sorties entrent dans nos missions de secours d’urgence, les autres, 1.731, sont faites comme l’entend le Samu par carence du secteur privé », détaille le colonel Berthouin. En effet, si dans des villes comme Bar-le-Duc, Commercy ou Verdun, les ambulances sont en nombre, c’est de moins en moins le cas dans les campagnes. Une situation perceptible depuis environ cinq ans, avec une montée en puissance ces trois dernières années « avec 630 interventions de ce type en plus. »

Des sorties qui ne sont pas sans impact financier. « Une sortie de ce type coûte de l’ordre de 700 euros, nous sommes remboursés 113. Cela représente un million d’euros de dépenses pour 195.000 euros de recettes. Ces sorties devraient être prises en charge par l’Assurance-maladie, c’est en fait le contribuable meusien qui paye ».

Outre cet aspect financier, le colonel Berthouin constate que cela pose aussi des problèmes de disponibilités. « Nos missions régaliennes sont mises à mal, dans certains secteurs quand l’ambulance est sortie, il ne faut pas qu’il y ait une autre intervention. »

Un état de fait qui est similaire sur l’ensemble du territoire français.

................ © EST RÉPUBLICAIN  Karine DIVERSAY