Pendant les travaux, les dépassements d’honoraires continuent à s’enflammer…
18 mai 2011
La Caisse nationale d’Assurance Maladie et la Mutualité française viennent de publier parallèlement des chiffres inquiétants sur l’augmentation continue, depuis plusieurs années et encore en 2010, du montant des dépassements d’honoraires des professionnels de santé libéraux.
La question de la maîtrise de ces dépassements qui pèsent de plus en plus sur les conditions d’accès aux soins de nos concitoyens, soit directement, soit par l’augmentation du coût des protections complémentaires, reste donc toujours à résoudre, après que toute tentative d’encadrement a été écartée par la majorité parlementaire lors de l’examen de la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST).
Première option : la création d’un nouveau secteur optionnel, pour inciter les médecins les plus « chers » à plus de retenue.
Pourquoi pas, si les négociateurs de la convention médicale ne cherchaient pas à tordre le concept pour, en fait, ouvrir la voie à la généralisation des dépassements d’honoraires à tout médecin libéral, y compris de secteur 1.
Mais manifestement les usagers sont exclus de la discussion, y compris sur le volet « patient » annoncé par le directeur général de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie dans sont projet de « New-deal médical » !
Deuxième option : favoriser l’accès aux soins par une politique de remboursement des complémentaires plus favorable à ceux de leurs adhérents qui acceptent d’être pris en charge dans le cadre de professions et de prestataires de santé conventionnés avec elles, comme le prévoit l’article 22 de la proposition de loi Fourcade
Nous n’y sommes pas opposés dès lors que le rapport qualité/prix de ces conventionnements fait l’objet d’une régulation transparente.
Au moins les travaux parlementaires offrent-ils l’avantage d’être publics, transparents et contradictoires. A l’inverse, les travaux de la convention médicale restent secrets, opaques et seulement bi-latéraux.
A télécharger :
- Les 3e Journées nationales du CISS en vidéo
- Plus de 4 000 usagers plébiscitent un système de santé solidaire
- Honoraires sans contrôle : l’Inspection générale des Affaires sociales (IGAS) documente et confirme l’expression des usagers relayée par le CISS !